Etude d'impact : une nécessité!
Cet article de décembre 2018 (Enerpresse /Moniteur des
travaux publics) fort critique des exigences environnementales fait un amalgame
trompeur entre les sites non connectés au réseau comme les refuges et la
production pour la revente d’hydroélectricité fortement subventionnée.
La satisfaction des besoins énergétiques de sites isolés,
tout à fait légitime, ne saurait justifier l’assouplissement des contraintes
environnementales s’appliquant à un producteur d’hydroélectricité comme EDSB. Il
faut savoir que cette entreprise a distribué sur les 10 dernières années une
moyenne de 478000 euros de dividendes entièrement financés par les subventions
perçues au titre du soutien public à la petite hydroélectricité. EDSB prétend
en outre, sur son site à propos du projet Petit Tabuc (0,5 MW), que ces
subventions seraient une contrepartie de la « perte de recettes due à la mise en œuvre des dispositions sociales en
faveur de personnes en situation de précarité énergétique », il est à
noter que le remplacement, début 2018, des tarifs sociaux de l’énergie par le chèque énergie financé directement par
le budget de l’Etat rend caduque cet argument !
Les listes 1 et 2 sont évoquées comme des contraintes pour
l’aménageur, il faut rappeler qu’il reste beaucoup de rivières non classées sur
lesquelles des aménagements sont possibles, surtout dans les cas où un très
fort lobbying a été exercé par les aménageurs potentiels pour obtenir le
retrait de liste 1 de torrents en très bon état écologique (notamment les Petit
et Grand Tabuc en 2013).
EDSB est nostalgique d’une époque où les obstacles d’aménagement et de respect de l’environnement qu’il
faut aujourd’hui « surmonter »..
« étaient beaucoup moins présents ».
Or le souci de l’environnement doit rester fondamental en matière d’hydroélectricité, source d’énergie renouvelable la plus impactante sur la biodiversité. Il y a plus d’un siècle que nous en produisons, le potentiel français sur les cours d’eaux aménageables est déjà utilisé à 95% : il est donc urgent de privilégier l’amélioration de l’efficacité des aménagements existants sans en créer de nouveaux (comme par exemple celui projeté par EDSB sur le Petit Tabuc) dont la rentabilité s’explique par un montant élevé de subventions publiques coûteuses pour la collectivité.
Or le souci de l’environnement doit rester fondamental en matière d’hydroélectricité, source d’énergie renouvelable la plus impactante sur la biodiversité. Il y a plus d’un siècle que nous en produisons, le potentiel français sur les cours d’eaux aménageables est déjà utilisé à 95% : il est donc urgent de privilégier l’amélioration de l’efficacité des aménagements existants sans en créer de nouveaux (comme par exemple celui projeté par EDSB sur le Petit Tabuc) dont la rentabilité s’explique par un montant élevé de subventions publiques coûteuses pour la collectivité.
Tout ceci est sans rapport avec l’équipement des sites
isolés non connectés au réseau dont la dimension et la finalité sont totalement
différentes : cet article opère une juxtaposition fallacieuse.